Venue de la ministre du Travail à la CPME, le 9 octobre

10/10/2024

Rompant avec la traditionnelle rencontre avec les partenaires sociaux reçus au ministère, Astrid Panosyan Bouvet, la nouvelle ministre du Travail et de l’Emploi, est venue à leur rencontre. Elle a été reçue au siège de la Confédération par François Asselin, Eric Chevée et la délégation CPME pour une réunion de travail, mercredi 9 octobre.

Des échanges portant sur le coût du travail, les régimes de l’assurance-chômage et des retraites

François Asselin lui a fait part de ses inquiétudes, tout d’abord, sur la hausse du coût du travail entraînée par plusieurs annonces récentes de l’exécutif :

  • la suppression de l’allègement de charges au niveau du SMIC
  • la fin du régime social favorable de la prime de partage de la valeur
  • le rabot sur les aides à l’apprentissage
  • le report du coût des arrêts de travail sur les entreprises entraîné par la baisse des IJSS. En lieu et place, la CPME a proposé d’instaurer un jour de carence d’ordre public pour tous les arrêts de travail. Réceptive, la ministre a indiqué qu’elle allait va étudier la faisabilité de cette mesure. La CPME y est d’autant plus favorable, qu’aujourd’hui il n’y a pas de mesure de régulation ni de responsabilisation face à la flambée des arrêts de travail, mais existent uniquement des mesures de rendement financier.

 

Le régime de l’assurance-chômage a également été abordé. La ministre a confirmé qu’il n’y aurait pas de lettre de cadrage adressée aux partenaires sociaux pour la convention de l’assurance-chômage, mais ils négocieront sur la base de la convention conclue le 27 novembre 2023. Astrid Panosyan Bouvet va en outre demander aux syndicats de trouver 400 millions d’économie par an, soit 1,2 milliard sur 3 ans pour pouvoir mettre en place la retraite progressive.  Elle a également annoncé qu’elle leur accordait deux mois supplémentaires pour aboutir, soit le 31 décembre 2024 au lieu du 31 octobre initialement prévu.

Sur le front de la réforme des retraites, elle a proposé d’ouvrir une concertation pour sécuriser la réforme et l’ajuster sur la retraite progressive, la carrière des femmes et la prévention de l’usure professionnelle.