La CPME plaide pour une stratégie européenne qui ne se limite pas aux start-ups et scale-ups, mais soutienne également les PME traditionnelles confrontées aux mêmes défis de croissance. Parallèlement, la Commission européenne a lancé un bureau d’assistance pour accompagner les PME européennes dans leur conformité avec les régimes de sanctions de l’UE et de l’ONU. Décryptage.
Stratégie pour les start-ups et les scale-ups : la CPME défend la voix des entreprises « traditionnelles »
Dans la lignée des conclusions des rapports Letta et Draghi invitant l’Union européenne à soutenir davantage l’innovation au sein du marché unique, la Commission européenne a mené du 17 février au 17 mars une consultation publique sur sa future stratégie pour les start-ups et les scale-ups, premier pilier opérationnel de sa Boussole de Compétitivité.
Les 589 réponses reçues font état de freins bridant le potentiel de croissance des start-ups et des scale-ups au sein du marché unique comme :
- L’accès au financement,
- La charge administrative,
- L’accès au marché,
- Les pénuries de main-d’œuvre et de compétences,
- L’accès à des infrastructures de pointe.
Dans sa contribution, la CPME a rappelé que toutes les entreprises, y compris les TPE/PME agissant dans des secteurs plus « traditionnels », étaient confrontés aux mêmes difficultés dès lors qu’elles souhaitent se développer sur le marché européen.
Dès lors, il importe que les mesures proposées par la Commission ne soient pas réservées aux seules start-ups et scale-ups. Par exemple, la Confédération estime que la création d’un 28ème régime ne doit pas être circonscrite aux seules entreprises considérées comme innovantes, au risque de discriminer un certain nombre de PME.
Enfin, la CPME a invité la Commission à moderniser la définition européenne des PME afin d’y intégrer les entreprises ayant recours au capital-risque et ce, dans un objectif de soutien aux modèles innovants et /ou disruptifs.
La Commission européenne inaugure un service d’assistance pour les PME
Le mardi 25 mars, la Commission européenne a lancé un bureau d’assistance, EU sanctions helpdesk, destiné à accompagner les PME européennes dans leur conformité avec les régimes de sanctions de l’UE (plus de 40 régimes de sanctions en vigueur) et de l’ONU.
Ce service d’assistance fournira un soutien personnalisé gratuit aux PME de l’UE, les aidant à réaliser les vérifications préalables. Un site web dédié diffusera des informations essentielles sur les sanctions, des guides par pays, des mises à jour, des conseils pratiques et des retours d’expérience. Objectif : permettre aux opérateurs européens de perdre des opportunités commerciales légitimes en raison d’incertitudes concernant la légalité de leurs actions.
Les PME européennes actives hors de l’UE sont ainsi invitées à s’interroger sur le risque que peut représenter leur secteur d’activité (inscription sur la liste européenne des marchandises critiques), sur la localisation géographique de leurs activités (pays faisant l’objet de sanctions, pays voisin d’un pays sanctionné) et sur l’utilisation finale qui pourrait être faite de leur produit ou du service presté.