La Commission européenne lance une stratégie pour dynamiser l’épargne et renforcer l’union des marchés de capitaux. Objectif : orienter les fonds vers des investissements productifs, faciliter l’accès au financement des entreprises et harmoniser la supervision financière.
Le 19 mars, la Commission européenne a dévoilé une stratégie ambitieuse baptisée « Union de l’épargne et de l’investissement », regroupant une vingtaine d’initiatives devant être mises en œuvre dès 2025. Cette initiative vise à renforcer l’Union des marchés de capitaux, un projet lancé il y a plus de dix ans, dans un contexte de besoins financiers colossaux liés aux transitions environnementales et numériques
Un objectif clair : dynamiser l’investissement en Europe
Actuellement, 10 000 milliards d’euros d’épargne dorment sur des comptes à faible rendement. La Commission européenne souhaite réorienter cette épargne vers des investissements productifs, en :
- Encouragement des citoyens européens à investir dans des produits financiers plus rentables.
- Facilitation de l’accès des entreprises aux financements.
- Renforcement de l’intégration et de la supervision des marchés de capitaux.
Trois axes stratégiques pour une meilleure intégration financière
Cette feuille de route repose sur trois piliers essentiels :
- Les besoins des citoyens et des entreprises : offrir un meilleur accès aux produits d’épargne et d’investissement.
- L’intégration des marchés financiers : réduire les barrières entre les États membres.
- Une supervision harmonisée : garantir un cadre réglementaire stable et attractif.
Des mesures concrètes pour stimuler l’investissement
Parmi les mesures phares proposées par la Commission européenne, on retrouve :
- La relance de la titrisation, pour fluidifier l’accès au crédit.
- La création d’un modèle européen pour les comptes et produits d’épargne et d’investissement.
- Le développement de solutions d’épargne-retraite complémentaires aux régimes publics.
Une consultation avec les acteurs économiques
Afin d’adapter cette stratégie aux réalités du terrain, la Commission européenne a consulté plusieurs parties prenantes, dont la Confédération des PME, qui a exprimé les attentes et besoins des petites et moyennes entreprises européennes.